En 2018, l’association Open Law* Le droit ouvert créait le Fonds de Dotation Open Law, dispositif nouveau destiné à soutenir, financer et conduire des opérations d’intérêt général visant à la rencontre du Droit et du Numérique. C’est dans ce cadre que s’est lancé le 15 mai dernier le projet Open Thèse, premier projet porté par le Fonds.
Le Prix, qui a vocation à promouvoir la mise en accès libre (ou Open Access) des thèses en sciences juridiques et ainsi à valoriser les connaissances scientifiques françaises, a été très bien accueilli pas les acteurs de l’écosystème. La mobilisation des mécènes comme le relais de l’information sur les réseaux sociaux promettent un bel avenir au projet. Le lancement du Prix, accueilli par la Bibliothèque interuniversitaire Cujas le 15 mai 2019, a permis à chacun de confirmer son engagement envers l’accès libre de la recherche, et au groupe de travail de clarifier certains points du règlement du Prix Open Thèse.
C’est Noëlle Balley, directrice de la Bibliothèque Cujas, qui a ouvert la cérémonie de lancement. Regrettant que la pratique de l’Open Access ne soit pas plus développée chez les docteurs en droit, Mme Balley a souhaité rappeler l’engagement de la bibliothèque dans ce sens, d’autant que la pratique se restreint dans certaines universités.
Jean Gasnault, porteur du projet Open Doctrine d’Open Law — dont est issu le projet de Prix de thèse en accès libre –, a rappelé la genèse du Prix et l’engagement du groupe de travail qui, depuis près de deux ans, oeuvre à sa réalisation.
Gilles Dumont, co-porteur du projet, a ensuite pris la parole pour proposer une vision positive de l’accès libre — cette pratique étant trop souvent réputée être réservée aux « mauvaises thèses » non publiées par les éditeurs. Pourtant, comme il le rappelle, il est tout à fait possible d’articuler Publication et Open Access. Les opposer amène à « renfermer la recherche française sur elle-même et empêcher le rayonnement des chercheurs à l’international ».
Gilles Dumont, appuyé par Cyprien Caraco, a ensuite rappelé l’une des spécificités de l’évaluation des thèses par le jury : son attachement à un référencement de qualité sur la plateforme, condition de sa bonne visibilité. De même est mise en avant la qualité des citations bibliographiques et le bon usage des standards ELI/ECLI qui accompagnent les démarches d’Open Data en matière de décisions de justice et textes de loi.
Le jury a ensuite été annoncé. Il est composé de :
- Gilles Dumont, professeur de droit public à l’université de Nantes et animateur du site univ-droit.fr
- Olivia Tambou, maître de conférence spécialisée en droit européen à l’université Paris-Dauphine et éditrice de blogdroiteuropéen
- Philippe Dupichot, professeur de droit privé à l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
- Lionel Maurel, directeur adjoint de l’ INSHS-CNRS et auteur du blog S.I.Lex
- Isabelle Gras, conservatrice de bibliothèque au SCD l’université d’Aix-Marseille
- Bruno Dondero, professeur de droit privé à l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
- Célia Zolynski, professeure de droit privé à l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
- Gilles Auzero, professeur de droit privé à l’université de Bordeaux
Le Fonds de dotation a ensuite remercié tous les mécènes du Prix Open Thèse qui se sont mobilisés pour financer le Prix. Parmi eux, on souligne notamment la présence de grands éditeurs juridiques et cabinets d’avocats, confirmant ainsi que l’Open Access est l’affaire de tous.
Jean Gasnault a ensuite officiellement déclaré le concours ouvert. Les candidats ont jusqu’au 30 septembre pour soumettre leur candidature via le formulaire du concours.
Contact : openthese@openlaw.fr