Le 12 février s’est tenue au Liberté Living Lab la deuxième soirée dédiée aux « frictions de l’innovation publique » portant sur les métamorphoses du droit, organisée par l’agence Où sont les Dragons, l’Université Paris-Est Créteil (UPEC) ainsi qu’Open Law dans le cadre de la chaire innovation publique ENA-ENSCI.
Cette soirée a été l’occasion d’aborder trois thématiques :
– Le droit et l’innovation, une présentation animée par Caroline Cottaz Cordier (ATOS) et Matthias Béjean (ENSCI) questionnant les processus d’innovation, leurs cadres juridiques, mais également la manière dont il était possible de faire de l’innovation à travers les modes de management de l’innovation ;
– Le design et le droit, une présentation animée par Apolline Le Gall et Joachim Savin (Où sont les dragons) : l’approche du droit par le design permet de rendre compréhensibles, améliorer l’expérience et co-concevoir/mettre en débat le droit et les pratiques juridiques ;
– Le droit et les algorithmes, une présentation animée par Benjamin Jean (Open Law), Irène Bastard (Télécom ParisTech) et Pierre Valarcher (UPEC) est revenue sur les impacts de l’informatique sur l’application du droit et notamment sur la place des algorithmes. Ces outils viennent en effet questionner les règles juridiques qui leur sont applicables et la façon dont on peut vérifier leur transparence dans le cadre d’un usage par la puissance publique.
Dans un second temps, un atelier collaboratif animé par Irène Bastard et Yoan Ollivier (Agence Vraiment Vraiment) a proposé aux participants une approche originale permettant de lier la question des algorithmes et du droit. « Vis ma vie » des algorithmes a ainsi permis à chacun de s’interroger sur la place des algorithmes à chaque moment marquant d’une vie : naissance, emploi, mariage, décès, retraite.
Cette approche a permis de faire émerger des questions à forts enjeux : s’agit-il d’algorithmes publics ou privés ? Sont-ils réellement protecteurs de nos libertés fondamentales ? Peut-on faire confiance à un algorithme ? Quels sont nos moyens de recours face à une décision prise par un traitement algorithmique de nos données ?
L’atelier a ouvert la possibilité aux participants de défricher et de connecter la dynamique juridique à celle algorithmique, tout en en montrant les enjeux en tant que citoyen et usager de divers services connectés, qu’ils soient publics ou privés.